On fait le Bilan calmement en s’remémorant chaque instant
Nèg’Marrons, 2000.
La croissance des arbres du verger se poursuit, malgré les conditions climatiques extrêmes de cet été.
Cela n’aura échappé à personne : l’été a été caniculaire. Les vagues de chaleur n’ont pas été spécialement longues par chez nous : quand nous dépassions les 32° c’était généralement pour 2-3 jours. Cependant ce qui a été le plus difficile, c’est le manque d’eau. Selon les statistiques, nous aurions dû avoir en moyenne 160 mm de pluie sur la période juillet-août ; nous avons difficilement atteint les 80 mm. Nous avons donc été contraints d’irriguer le verger, dans un premier temps avec une réserve d’eau tractée, puis avec l’irrigation qui a été mise en place fin juillet.
Nous avons rédigé un article détaillé sur la mise en place de l’irrigation sur le verger. Cela a grandement aidé à la survie des jeunes arbres plantés l’hiver dernier. Et surtout, cela nous a dégagé du temps, et de la sérénité, pour la gestion de l’eau dans le verger.
Encore merci à Michel, Christian et Clément pour l’installation de l’irrigation.
Également en rapport avec l’irrigation, nous avions à l’automne commencé à bâcher sur quelques rangs le pied des arbres dans le verger. La différence de croissance entre les arbres bâchés au pied et ceux avec juste du paillage est incroyable.
Ceux bâchés sont restés verts et vigoureux, les feuilles n’étaient pas jaunies, molles et tombantes pendant les périodes caniculaires. Nous supposons que la condensation créée sous la bâche ne pouvant s’évaporer, ces arbres restaient continuellement avec de l’humidité au sol, et s’en sont bien mieux portés !
Les arbres ont soif ! Surtout les jeunes arbres. Cet été, entre les températures caniculaires et le manque de pluie (comme au printemps) le verger a grand soif. Nous avons donc mis en place l’irrigation pour l’ensemble du verger durant la seconde quinzaine de juillet.
Les rangs d’arbres de septembre, octobre, et novembre, qui comptent une grande majorité de fruitiers basses-tiges, devront être irrigués (pour rappel, notre verger est organisé par mois de récolte). En effet, les racines de ces arbres (dont le porte greffe est de type nanifiant) ne vont qu’à une profondeur d’environ 40 cm, ce qui n’est pas suffisant pour leur assurer la quantité d’eau dont ils ont besoin pendant les mois les plus secs. Il est donc nécessaire de les tutorer et de les irriguer.
Nous ferons un article spécifique ultérieur sur les différents portes-greffes et nos choix techniques.
Nous allons pomper l’eau dans notre mare, pour la redistribuer aux arbres par un système de goutte-à-goutte. Une ligne de goutte-à-goutte est prévue par rang, posée à même le sol, sous bâche. Les goutteurs seront mis à la main, en fonction des besoins de chaque arbre.
On ne va pas se mentir, rouler de l’eau pour les volailles (des arrosoirs dans une brouette…), ce n’est pas la tâche la plus agréable. Surtout si le point d’eau n’est pas à coté des parcours.
Et si on n’utilise pas les abreuvoirs spécifiques (en inox ou plastique avec réserve d’eau), l’eau se salit d’autant plus vite. Nous avons donc cherché des solutions pour gérer plus facilement l’abreuvement des poules.
Après un bref épisode de froid tout début avril, le printemps a été sec, avec un pic de chaleur et de fortes pluies fin juin. Les épisodes d’alternance « soleil-crachin-soleil-crachin » ont rendu la saison particulièrement intensive pour la gestion de l’enherbement, au potager comme au verger.
La neige d’avril n’a pas eu de conséquence néfaste pour les arbres fruitiers. Hormis une poignée de pruniers qui n’ont pas repris, la plupart des arbres ont fait de belles pousses, feuilles et fleurs.
Le manque de pluie nous a contraint à arroser le verger. Le système d’irrigation n’étant pas encore en place, nous avons fait l’acquisition d’une cuve de 1000 L, posée sur un châssis de voiture de 1920, avec des pneus de 404 ! Grâce à cet équipement inédit, nous avons pu arroser deux fois l’ensemble du verger, mi-mai et début juin. Les pluies de fin juin, qui ont évité un troisième passage, ont été plus que bienvenues !
Dans le langage courant, la poule vit dans le poulailler, et le poulet est dans l’assiette.
Mais est-ce tout à fait exact ?
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