Au fond du champ, nous avons un étang d’environ 800m², alimenté par différentes sources et busages. Sa sortie alimente la Glaine, la Sélune puis finalement, beaucoup plus loin, la baie du Mont Saint Michel. Il a été creusé au début des années 70.
La hauteur d’eau dans l’étang se gère par des planches de bois amovibles, au niveau de la sortie d’eau.
Le temps faisant, le bois a pourri, et malgré nos tentatives de consolidation, cet hiver les planches du fond ont cédé et l’étang a fini par se vider petit à petit. Une partie des poissons (carpes et gardons) a été sauvée grâce à notre voisin, qui les a introduits dans notre mare située plus haut sur le terrain.
Nous avons profité de cette malencontreuse vidange pour procéder à l’entretien de l’étang : curage (80 m3 de boue ont été évacués, travaux d’étanchéité, enrochement (54 tonnes).
Cette automne a été l’occasion d’entamer un chantier de restauration de bâtiment. Les professionnels appelleront ça du rafistolage, mais bon, le bâtiment tiendra facilement 20 ans de plus (enfin, j’espère).
Le bâtiment en question est une annexe de la maison, située juste en face de cette dernière. Il contient une seule pièce, divisée en deux par une cloison en bois. Les murs sont faits de pierres, avec un mortier en terre, d’une épaisseur d’environ 80 cm. La charpente est en bon état. En revanche, la couverture a commencé à partir sur les deux pignons. Du coup la pluie s’infiltre directement dans les murs : avec l’argile mélangée à la terre, ces derniers gonflent et dégonflent en fonction de la météo. S’ensuit une instabilité et des pierres qui tombent. Pour une personne comme moi, c’est juste un synonyme de catastrophe, d’autant plus que je n’ai aucune compétence dans le gros œuvre et la couverture.
Avant de se lancer dans les travaux de restauration, nous avons questionné des personnes ayant déjà fait ce genre de travaux, et fait des recherches dans les ouvrages de restauration de bâtiments historiques. Les premières solutions proposées étaient du ressort de la pratique mais après quelques recherches, le choix de la technique semblait plutôt évident.
Donc la première étape était de refaire une partir du rejointoiement pour les parties qui n’étaient pas gonflées. Pour les parties gonflées, retirer les pierres ainsi que l’excédent de terre, les nettoyer, puis les remettre en place avec du mortier.
Voici le résultat de nos recherches, discussions et de ce que nous en avons compris :
Du coup, nous avons choisi la troisième solution. J’ai acheté un mélange pré-fait et nous l’avons essayé sur un mur qui n’avait plus de joint, à l’arrière de la maison. Hormis le coût, rien à redire, cela nous a permis de prendre en main la manière de travailler.
Cependant, refaire le rejointoiement extérieur et intérieur d’un bâtiment en pierre, outre le temps à y consacrer, représente un sacré coût. J’ai donc regardé comment faire son mélange soit même : et en fait c’est simple ! Juste du sable, de la chaux et de l’eau. Nous avions l’échafaudage, ne manquait plus qu’une bétonnière, quelques sms plus tard, elle était à la maison (merci à Charly et son père).
Nous avons commencé fin septembre, en attaquant le pignon le plus abîmé. La première étape a été de refaire le rejointoiement des parties non abimées, comme expliqué plus haut. Merci à Eric et Gisèle pour le coup de main.
La seconde partie a consisté, sur le même pignon, à enlever des pierres pour supprimer le gonflement du mur. Là j’étais moins en confiance, nous avons augmenté la proportion de chaux pour en faire du mortier. Après une journée sur le chantier, le coup de main était pris, et le résultat est plutôt satisfaisant (pas extra top, mais nous ne sommes pas des pros).
Dans la foulée, il a fallu s’attaquer à la couverture, histoire que le travail effectué soit protégé de la pluie. J’ai enlevé les ardoises en fibrociment, coupé les chevrons et les liteaux qui étaient pourris. Après une séance de découpe à la scie à onglet, j’ai remplacé le tout. Enfin, j’ai remis les ardoises et me suis aperçu qu’il me manquait des attaches… Une commande après, les ardoises étaient remises à leur place. Il restera, sur ce pignon, à découper certaines ardoises et les clouer sur les liteaux, mais c’est juste pour l’aspect esthétique. De même, au printemps (quand il fera plus chaud et sec), remettre quelques pierres avec le mortier de chaux.
Remise en place également de l’ensemble des ardoises qui avaient bougé avec le temps. Ainsi que du goudron pour étanchéifier le faîtage : les tuiles faîtières avaient été clouées, mais avec la pluie le bois gonflait et les clous ressortaient. Je les ai donc renfoncés et mis du goudron par dessus.
J’ai également attaqué la couverture du second pignon. Il reste juste à découper les liteaux pour qu’ils ne dépassent plus des ardoises.
Beaucoup de choses… :
Le jus de pommes du vieux verger est tout frais pressé…
Cette année, nous n’avons pas eu beaucoup de pommes, à la fois du fait de l’abondance de fruits l’année passée, et de la météo. Et le manque d’eau a donné des fruits assez peu juteux.
Nous avons tout de même fait une petite session ramassage dans le vieux verger et au bord de l’étang (merci à Eric et Gisèle pour le coup de main). Les oies auront tout le loisir de manger les fruits trop abîmés et de nettoyer sous les arbres jusqu’à l’hiver.
Pour le pressage, nous sommes passés comme l’année dernière par les services de l’entreprise Mouvipress. Le camion qui lave, broie, presse, et pasteurise.
Avec environ 150 kg de pommes nous avons fait 100L de jus (moitié moins que la saison dernière).
Le soleil nous a donné un jus un plus sucré, et toujours aussi bon !
A vos commandes donc…
8,25€ le bib de 3 litres de jus (2,75€/L)
100% pur jus de pommes non traitées issues de notre verger
jus non clarifié (il faut secouer le bib avant de servir ;-))
On fait le Bilan calmement en s’remémorant chaque instant
Nèg’Marrons, 2000.
La croissance des arbres du verger se poursuit, malgré les conditions climatiques extrêmes de cet été.
Cela n’aura échappé à personne : l’été a été caniculaire. Les vagues de chaleur n’ont pas été spécialement longues par chez nous : quand nous dépassions les 32° c’était généralement pour 2-3 jours. Cependant ce qui a été le plus difficile, c’est le manque d’eau. Selon les statistiques, nous aurions dû avoir en moyenne 160 mm de pluie sur la période juillet-août ; nous avons difficilement atteint les 80 mm. Nous avons donc été contraints d’irriguer le verger, dans un premier temps avec une réserve d’eau tractée, puis avec l’irrigation qui a été mise en place fin juillet.
Nous avons rédigé un article détaillé sur la mise en place de l’irrigation sur le verger. Cela a grandement aidé à la survie des jeunes arbres plantés l’hiver dernier. Et surtout, cela nous a dégagé du temps, et de la sérénité, pour la gestion de l’eau dans le verger.
Encore merci à Michel, Christian et Clément pour l’installation de l’irrigation.
Également en rapport avec l’irrigation, nous avions à l’automne commencé à bâcher sur quelques rangs le pied des arbres dans le verger. La différence de croissance entre les arbres bâchés au pied et ceux avec juste du paillage est incroyable.
Ceux bâchés sont restés verts et vigoureux, les feuilles n’étaient pas jaunies, molles et tombantes pendant les périodes caniculaires. Nous supposons que la condensation créée sous la bâche ne pouvant s’évaporer, ces arbres restaient continuellement avec de l’humidité au sol, et s’en sont bien mieux portés !
Les arbres ont soif ! Surtout les jeunes arbres. Cet été, entre les températures caniculaires et le manque de pluie (comme au printemps) le verger a grand soif. Nous avons donc mis en place l’irrigation pour l’ensemble du verger durant la seconde quinzaine de juillet.
Les rangs d’arbres de septembre, octobre, et novembre, qui comptent une grande majorité de fruitiers basses-tiges, devront être irrigués (pour rappel, notre verger est organisé par mois de récolte). En effet, les racines de ces arbres (dont le porte greffe est de type nanifiant) ne vont qu’à une profondeur d’environ 40 cm, ce qui n’est pas suffisant pour leur assurer la quantité d’eau dont ils ont besoin pendant les mois les plus secs. Il est donc nécessaire de les tutorer et de les irriguer.
Nous ferons un article spécifique ultérieur sur les différents portes-greffes et nos choix techniques.
Nous allons pomper l’eau dans notre mare, pour la redistribuer aux arbres par un système de goutte-à-goutte. Une ligne de goutte-à-goutte est prévue par rang, posée à même le sol, sous bâche. Les goutteurs seront mis à la main, en fonction des besoins de chaque arbre.
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