La croissance des arbres du verger se poursuit, malgré les conditions climatiques extrêmes de cet été.
Cela n’aura échappé à personne : l’été a été caniculaire. Les vagues de chaleur n’ont pas été spécialement longues par chez nous : quand nous dépassions les 32° c’était généralement pour 2-3 jours. Cependant ce qui a été le plus difficile, c’est le manque d’eau. Selon les statistiques, nous aurions dû avoir en moyenne 160 mm de pluie sur la période juillet-août ; nous avons difficilement atteint les 80 mm. Nous avons donc été contraints d’irriguer le verger, dans un premier temps avec une réserve d’eau tractée, puis avec l’irrigation qui a été mise en place fin juillet.
Nous avons rédigé un article détaillé sur la mise en place de l’irrigation sur le verger. Cela a grandement aidé à la survie des jeunes arbres plantés l’hiver dernier. Et surtout, cela nous a dégagé du temps, et de la sérénité, pour la gestion de l’eau dans le verger.
Encore merci à Michel, Christian et Clément pour l’installation de l’irrigation.
Également en rapport avec l’irrigation, nous avions à l’automne commencé à bâcher sur quelques rangs le pied des arbres dans le verger. La différence de croissance entre les arbres bâchés au pied et ceux avec juste du paillage est incroyable.
Ceux bâchés sont restés verts et vigoureux, les feuilles n’étaient pas jaunies, molles et tombantes pendant les périodes caniculaires. Nous supposons que la condensation créée sous la bâche ne pouvant s’évaporer, ces arbres restaient continuellement avec de l’humidité au sol, et s’en sont bien mieux portés !
C’est la seconde saison d’été de l’exploitation, et les commandes au printemps et en fin d’été sont en augmentation.
Avec les températures chaudes les poules ont moins pondu, et les coqs étaient moins enclins à faire leur office. Du coup, nous avons constaté une baisse de ponte et de fécondation sur les dernières incubations.
Enfin, nous avons eu une explosion des commandes concernant la Janzé ; en effet les apiculteurs (du sud, mais pas que) on connu une saison très difficile à cause du frelon asiatique et du frelon oriental qui ont décimé des colonies. La Noire de Janzé étant réputée chasser le frelon, les commandes ont afflué la semaine du 16 août. Sûrement l’effet d’un reportage télévisé ou d’un article sur le web…
Cette année est également remarquable par la prolifération des nuisibles, en particulier des rats. Nous avons aussi eu ce retour de la part d’autres éleveurs de volailles.
Nous avons donc investi dans des pièges mécaniques afin de réguler la population de rongeurs. Cela a fait un heureux : le renard qui passe dans le bas de notre terrain, et qui tous les jours se retrouve avec un repas servi à domicile.
Les travaux continuent doucement sur les parcours commencés au printemps. Merci à Sabrina et Guerric pour l’aide lors de l’installation des filets pour les volières.
Les colonies ont poursuivi leur développement. Nous avons pu installer des hausses sur les plus vigoureuses.
Fin juillet, pendant les travaux sur l’irrigation, nous avons constaté que les ruches étaient assaillies par le frelon asiatique. Nous sommes malheureusement intervenus trop tard pour une. Affaiblie par les frelons, la fausse teigne s’était également installée à l’intérieure du corps et des hausses.
Pour contrôler la pression des frelons asiatiques, nous avons installé des pièges à l’arrière des ruches. Ces pièges sont simples à faire, il s’agit d’une bouteille en plastique avec 1 trou sur le côté, suffisamment grand pour le passage d’un frelon. Le fond de la bouteille est garnie de sirop (1/3) et de bière (2/3). Nous les changions tous les deux jours. Chaque piège contenait une vingtaine de frelons. Ainsi, les frelons se concentraient davantage sur les pièges et les abeilles pouvaient à nouveau sortir des ruches.
L’année prochaine nous déplacerons les ruches dans les enclos des Noires de Janzé.
En conséquence, nous n’avons pu effectuer la récolte que sur une seule ruche, qui nous a donné suffisamment de miel pour tenir l’année, mais pas pour le commercialiser.
Bon, alors là, nous nous sommes fait complètement débordés. Hormis une planche sur laquelle les semis n’ont pas pris, le reste a bien poussé, même un peu trop. Il en reste que l’année est exceptionnelle, avec le paillage l’humidité a bien été préservée et les tomates, piments, aubergines, poivrons, courgettes et concombres nous ont donné plus de légumes que nous ne pouvions transformer/consommer.
Résultat, pour l’année prochaine, je vais revoir mon plan de culture à la baisse. Augmenter notamment la partie sur les légumineuses, en particulier les borlotto : peu d’entretien, pour l’instant pas de prédateur et surtout pas de préparation, juste un séchage pour la conservation.
Les oies continuent de désherber le vieux verger, en prenant le loisir de temps en temps de sortir de l’enclos et d’aller se rafraichir dans la mare.
La mare était par ailleurs recouverte de lentilles sur une épaisseur de 2 à 5 mm sur toute sa surface. Nous avons donc lancé l’opération petite grenouille pendant un mois : une demi-heure chaque jour en début d’après-midi, Aline ramassait les lentilles d’eau, qui finissent immédiatement dans le compost. Résultat : plus de lentilles pour le moment, et un compost boosté !
Pour pérenniser le contrôle des lentilles, nous y avons relâché dans la mare des carpes koï et des poissons rouges. Pour l’instant ils sont jeunes, nous espérons qu’ils trouveront toutes les conditions nécessaires pour faire des bébés. Leur utilité quant aux lentilles sera à vérifier d’année en année…
Salut Fabien et Aline, je lis toujours avec intérêt votre blog.
Longue vie au verger des plumes!