Après un bref épisode de froid tout début avril, le printemps a été sec, avec un pic de chaleur et de fortes pluies fin juin. Les épisodes d’alternance « soleil-crachin-soleil-crachin » ont rendu la saison particulièrement intensive pour la gestion de l’enherbement, au potager comme au verger.
La neige d’avril n’a pas eu de conséquence néfaste pour les arbres fruitiers. Hormis une poignée de pruniers qui n’ont pas repris, la plupart des arbres ont fait de belles pousses, feuilles et fleurs.
Le manque de pluie nous a contraint à arroser le verger. Le système d’irrigation n’étant pas encore en place, nous avons fait l’acquisition d’une cuve de 1000 L, posée sur un châssis de voiture de 1920, avec des pneus de 404 ! Grâce à cet équipement inédit, nous avons pu arroser deux fois l’ensemble du verger, mi-mai et début juin. Les pluies de fin juin, qui ont évité un troisième passage, ont été plus que bienvenues !
Notre projet de verger piétonnier implique la présence d’arbres basse-tiges, qui doivent être irrigués, surtout les premières années. Nous allons pomper l’eau dans notre mare, pour la redistribuer aux arbres par un système de goutte-à-goutte.
Petit topo des travaux à réaliser cet été :
Ce printemps nous avons fait éclore une soixantaine d’œufs de Janzé, Faverolles, Orpington fauve et Wyandotte naine.
Nous n’avons malheureusement pas eu de poussins Orpington porcelaine rouge ce printemps. Le coq ne coche plus ses poules (peut-être est-il trop gros, cela arrive parfois avec cette race), nous n’avons pas eu d’œufs fécondés. Nous nous sommes donc mis à la recherche d’un nouveau coq, mais ce coloris étant assez rare, cela n’a pas été sans peine. Nous en avons finalement trouvé un grâce au réseau du Club Orpington France. Il est arrivé d’Alsace début juin.
Cet hiver, nous avions préparé les enclos et les dalles destinées à accueillir les poulaillers pour les jeunes volailles sortant de la poussinière. Nous avons donc poursuivi par la construction des deux bâtiments. Le premier est terminé, le second attend sa porte et la pose de la toiture. Ils sont intégralement en bois de châtaignier, avec des tôles en polypropylène pour le toit.
Ces travaux ont été l’occasion de découvrir la magie de la scie à onglet…Prêtée par un copain, l’outil fait des découpes propres, précises, rapide… des paillettes dans les yeux, à tel point que nous avons investi !
A chaque commande de volailles, nous avons l’habitude de les attraper et les mettre en cage la veille au soir. Cela permet de ne pas leur courir après et de les manipuler dans le calme, pour leur éviter du stress.
Un soir de mai, nous allons donc dans le poulailler pour attraper deux poules Wyandottes naines. Mais pas de poules. Nous cherchons autour des arbres, sur les branches basses, dans les recoins, sur le toit du poulailler… toujours pas de poules. Nous faisons le tour extérieur de l’enclos, puis recommençons nos recherches dans le poulailler.Elles demeuraient introuvables. Stupéfaits, nous restons un peu dans l’enclos pour écouter… puis nous éclairons un peu plus les arbres au-dessus de nous. Surprise !!! Elles s’étaient perchées dans un noyer, à environ 6 m de hauteur. Du coup nous ne sommes pas montés les chercher… Nous les avons attrapées le lendemain en leur donnant à manger. Conclusion : si vous avez des renards, et des arbres, vous pouvez achetez des Wyandottes naines !
Fin mai, nous avons laissé une Wyandotte naine couver naturellement. Sur les 12 œufs couvés, 11 poussins sont nés et 10 ont survécu. Nous les avons laissés avec leur mère, et protégés avec du grillage pour poussin. Ils ont un taux de « mignonitude » époustouflant !
Pour rappel, nous avions perdu l’ensemble de nos essaims à la fin de l’hiver. Nous avons donc contacté un apiculteur proche de chez nous pour lui acheter trois nouveaux essaims. La livraison a eu lieu début mars. Quelques semaines après, les ruches étaient très populeuses, et début mai nous avons eu trois essaimages.
Le premier essaim, que nous avons récupéré, était tout petit et nous doutions de sa survie. Mais la colonie se développe petit à petit. Le second, quelques jours plus tard, s’est réfugié dans un vieux cerisier à 5 mètres de hauteur. Il était très gros. Nous l’avons récupéré et transféré directement dans une ruche, vu la quantité d’abeilles ! Enfin le dernier essaim nous a échappé, les abeilles s’étant mises à 10 mètres de hauteur dans un aulne. Elles sont parties le lendemain.
En ce printemps chaud et peu humide, les récoltes de miel ont généralement été prolifiques. En ce qui nous concerne, nous ne faisons habituellement qu’une seule récolte de miel par an, entre fin juillet et début août. L’ année dernière, à la même période, les hausses étaient bien remplies. Cette année ce n’est pas le cas, à cause du renouvellement des colonies et des essaimages. Nous ne sommes pas encore en mesure de savoir si nous aurons du miel à vendre pour l’automne.
Le potager ne fait pas partie du « Verger des plumes » mais il nous semble intéressant d’en parler, car il occupe une place centrale dans notre visée d’autonomie alimentaire.
L’année dernière, nous n’avions pas pu y consacrer le temps nécessaire, avec les travaux sur les poulaillers, et la météo désastreuse du printemps n’avait pas aidé !
Cette année, nous avons 2 jardins sur 3 d’occupés. Un petit topo sur l’organisation : un jardin, au « Verger des plumes », c’est un ensemble de 6 planches de 80 cm de large sur 10 m de long, avec des passes-pieds de 45 cm. La rotation des cultures est la même sur les 2 jardins (et à termes sur les 3 jardins), avec un plan de culture sur 6 ans. Une culture ne reviendra pas sur la même planche avant 6 ans (en réalité la même famille de plante, il y a également une alternance entre les jardins).
Cette année nous plantons 32 variétés de légumes. Nous planifions cela avec le logiciel qrop. L’achat de la serre tunnel, de 10×4 m, permettra de booster la récolte de tomates, d’aubergines, de poivrons.
Afin de réduire les arrosages, nous avons installé plusieurs systèmes de goutte à goutte basse pression, nous ferons un retour d’expérience à ce sujet.
Nous sommes constamment en retard sur les semis et les plantations, le potager n’étant pas prioritaire sur la ferme. Les tâches lui incombant se font entre les autres grands chantiers…
wahou, j’adore le compte rendu! Vous êtes des pionniers nouvelle génération.